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En direct d'Ashford, Kent, ANGLETERRE
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2 janvier 2007

Départ pour Lille Europe, pour Ashford, 2 janvier 2007

Je n’ai pas dormi de la nuit, et le seul moment où il a fallu que je dorme, c’est lorsque le réveil a sonné… Je sens bien que tout va s’enchaîner aujourd’hui. Je me lève, déjeune, me lave, m’habille. Je vérifie que tout est prêt.
On arrive – trop vite – à la résidence ; je récupère ce que je dois prendre, et je commence à décrocher certaines photos ; une boule monte vite à ma gorge. Je mène mon préavis, et là, je commence à comprendre ce qu’il se passe : je vais quitter ma chambre, et n’y reviendrait plus dès le 1er mars… Nous prenons le métro, et ma tête sur son épaule, des larmes s’échappent malgré moi. Je suis dans ses bras, et je comprends que dans moins d’une heure, je devrais être prête à embarquer. On appelle les passagers du train 9133 (33 comme le 03.03…. un signe ?) à venir vérifier les billets et aller en salle d’embarquement. On y va, j’ai le cœur serré. Il y a une grande queue, on peut en profiter ; en plus, je pense qu’il pourra m’accompagner jusqu’à la salle d’embarquement. Il suffit juste de vérifier la carte d’identité, donc la queue s’amenuise très vite et voilà mon tour ; honnêtement je ne me rappelle pas avoir dit bonjour au monsieur. Un baiser furtif mais intense, un « je t’aime », et nous voici séparés pour 6 longues semaines.

Je tremble, je sanglote, des larmes coulent, je suis incapable de dire « hello » et « bye » dans un anglais correct au deuxième contrôleur. Je passe ma valise, mes sacs, mon manteau au détecteur, en larmes, et m’assieds dans la salle d’embarquement. En larmes. Je me demande si je ne suis pas en train de faire une connerie. Mon téléphone vibre ; c’est lui. Puis, les passagers descendent sur le quai, je suis dans la voiture 3 (tiens…). Je porte ma lourde valise, la laisse à l’entrée et rejoins ma place ; pfff, bien sûr non seulement je suis au fond du wagon mais aussi coté fenêtre. Je suis serrée comme tout. C’est reparti. Je crois qu’on ne s’est jamais autant échangé de sms en si peu de temps. Le train démarre, je suis à l’envers… C’est parti pour Ashford : nouvelle vie, nouveau pays…
Je me suis fait violence pour arrêter me disant que la prof de français qui va venir me chercher n’aimerait sûrement pas me voir comme ça. Elle s'appelle Sarah... Tiens, Sarah, facile à repérer avec 3 filles. Je la vois de suite ; elle a l’air jeune... Direct, elle m’embrasse : tiens ? On ne se serre pas la main ici ? Bon, je ne dis rien. Elle veut me tutoyer ? Ok, pas de soucis, au contraire… Elle me présente ses 3 filles qui sont mignonnes comme tout. Sarah me parle de suite en français, cela m’étonne mais me ravit. Puis, on prend sa voiture et on va chez elle : et bien sûr je monte au coté passager anglais à l’avant : mon Dieu, où est le volant et la pédale ? Mon Dieu, nous sommes à l’envers !!!!! La route, les ronds-points…. Quelle anarchie !

Étant accompagnée, je pense moins à la galère dans laquelle je me suis embarquée… Sarah a préparé un goûter, qui me semble typiquement anglais : sandwiches-triangle au concombre ( ???) et au saumon ( ???), tomates cerises, gâteaux, … thé. Avec du lait. J’ai eu l’impression de boire un plâtrage pour l’estomac, mais j’ai voulu faire bonne impression. Et, comme Audrey Tautou dans « Hors de Prix », peut-être qu’à force d’en boire, j’aimerai ça… J’ai décidé de goûter à tout – presque…

À la fin du goûter, je pars avec Lesley. Je prends connaissance de ma chambre, que je trouve adorable et de la salle de bain qui sera mienne : en fait, j’ai presque le RDC pour moi !!
Je suis crevée, je descends me coucher – du moins pleurer. J’appelle Doudou, ma première nuit sans lui. Je me couche avec son écharpe, et je pleure, à gros bouillons. La fatigue aura raison de moi.

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